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The photographer is not a vicious man, croquis
The photographer is not a vicious man - dont le titre s'inspire d'un morceau du compositeur Philip Glass - est une installation interactive qui réagit quand le participant se dénude, offrant plus de peau au regard électronique de l'installation.
Le participant se retrouve sur un plateau photo. Éclairage sur pied, trépied, câbles et fond photo rendent l'espace immédiatement identifiable. Pourtant, le photographe semble absent. Positionné à la place du modèle, le participant sait qu'il peut se déshabiller : personne ne viendra interrompre son tête à tête avec le dispositif.
Il soulève un coin de vêtement, laissant voir peut-être son ventre. L'installation réagit, déclenchant les flash, une, deux, trois fois. Les images du participant sont projetées dans la pièce, lui offrant brièvement de voir des instantanés de son geste. C'est sa récompense.
Mais à présent, s'il veut activer de nouveau le dispositif, s'il veut se voir à nouveau, s'il veut faire plaisir au photographe fantôme, il faudra qu'il se dénude plus.
Des situations entre impudeur et distance
Avec Glory Hands et Ex/timité Ex/primable, j'ai pu m'apercevoir que ces dispositifs - impudiques mais semi-anonymes et soumis à des protocoles particuliers - offrent aux participants un espace où peuvent jouer leurs désirs et leurs limites morales. Certains participants reviennent, plusieurs fois, comme soumis à une forme d'addiction. D'autres utilisent le dispositif de manière ouvertement érotique, alors même qu'ils semblaient réservés.
Avec The photographer is not a vicious man je voudrais offrir un dispositif plus ouvert aux gestes du participant, à la présence du corps dans son ensemble, tout en conservant cet espace, solitaire, où vont venir jouer désir et inhibitions. Une installation sensuelle, mais à la manière d'aujourd'hui : avec calcul et distance.
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Première pistes techniques
Dès qu'une personnne entre dans le champs, une petite caméra capture l'image du participant. Le patch MAX/MSP/Jitter ou Pure Data va ensuite faire correspondre cette image avec les suivantes pour calculer la quantité de peau présente (soit en devinant aproximativement la couleur à partir du visage, soit grâce à une autre camera où les participants auraient posées leur main avant d'entrer).
Quand le patch détecte plus de peau, il déclenche le flash, une ou plusieurs fois, et projette brièvement des images fixes du participant - saisie juste au moment de la détection - dans la pièce. Il doit donc y avoir une interface de déclenchement, et une sortie vidéo d'un instant du flux traité.
Une nouvelle image de référence est ensuite utilisé, obligeant le spectateur a se dénuder plus s'il veut continuer à profiter des images projetées.
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